Méa culpa
Méa culpa
Les lustres, la lumière vient du haut, signe de royauté. Je brille donc, je suis grand, Matières nobles, cristal. J’éclaire l’univers glauque, le bas du décor, la terre, le peuple soumis. La décharge de plastique est une métaphore historique, comme quoi l’histoire n’à pas fait de vrai travail de reconnaissance ou de résilience sur ces destins tragiques de l’histoire moderne. La décharge, nous renvoi à l’idée d’une domination, celle de la nature, comme celle de l’homme, même construction d’une énergie de la domination. Les livres empilés représentent des colonnes liées aux bâtiments administratifs de l’empire. Les livres font références à un peuple « érudit », et de son érudition permet une domination qui permet le développement de l’esclavage des peuples d’Afrique noire.
La vidéo, la projection des oiseaux dont l’idée est liée à la liberté d’expression, sont filmées en cage en France, au zoo de Vincennes créer à l’occasion pour l’exposition coloniale. Les oiseaux en Afrique je les ai filmés libres.
Les sacs plastiques sur les arbres sont filmés en Provence, pays de vents ceux-ci étaient accrochés enroulés à coté d’une décharge communale.
Je suis parti filmé au Sénégal dans la maison des esclaves à Gorée, sentir les traces du passé. Un passé transcendé par une caméra qui interroge. Dans Dakar, j’ai fait des portraits, des paysages urbains, montrer des hommes du quotidien « universels » et « intemporels », dans cette relation filmique, les générations se retrouvent dans une histoire commune avec leurs ancêtres.
« En ce siècle enténébré par le nouvel ordre mondial, partager la souffrance est devenu une des conditions préalables essentielles pour retrouver dignité et espoir ». John Berger